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Les contrevérités de la profession de foi du groupe Tempo

Comme toute campagne électorale, celle qui précède les élections des 9-10-11 février donne lieu à d’intenses débats et à l’expression d’idées contradictoires, à des moments d’échanges riches et nourris dont sortiront les grandes orientations qui guideront notre établissement pendant les prochaines années. Conscients de l’importance de ces enjeux, nous sommes restés guidés par le respect des contradicteurs, avons rejeté l’agressivité rhétorique, refusé les outrances et la caricature des opinions contraires. Nous constatons avec amertume que telles ne sont pas les préventions des auteur-e-s de la profession de foi de la liste Tempo. Les contrevérités qui y sont accumulées, indignes de notre communauté universitaire et témoignant à tout le moins d’une profonde méconnaissance du fonctionnement de l’université, nécessitent d’être sereinement démenties.

Car les accusations de « dérive autoritaire » (sic), « d’isolement du pouvoir » (sic), de «  prises de décisions sans consultations ni concertation » (sic), de « conduites d’autosatisfaction allant parfois jusqu’au mépris » (sic), de conviction « incompatible avec le geste démocratique » (sic), etc. pourraient donner à penser que l’UBM a tourné le dos à la démocratie et a versé dans la dictature.

Tel n’est heureusement pas le cas.

Quelques exemples puisés dans la conduite des dossiers de ces derniers mois prouvent au contraire que l’équipe qui a été élue en 2012 ne peut pas être taxée de reniement des valeurs humanistes. Et que s’il y a en effet des points d’un bilan qu’il y a lieu de remettre en cause, il est indigne d’abaisser le débat à des arguments aussi éloignés de la réalité.

Ainsi, alors que l’entrée dans le cadre de la GBCP (Gestion budgétaire et comptable publique) offrait à l’UBM, comme aux autres opérateurs publics, l’opportunité de concentrer et centraliser le contrôle du budget de l’établissement, l’équipe a au contraire fait le choix de laisser aux composantes une large autonomie budgétaire et de conduire, avec elles, un vrai dialogue budgétaire.

La même méthode a été suivie pour le renouvellement de l’offre de formation, depuis l’élaboration de son cadre budgétaire adopté par le CA de juillet 2014. Les maquettes de licence et de masters ont été discutées et élaborés au sein des équipes de formations, dans les départements et les UFR. À en juger par la tentation de certains porteurs de projet de formation de court-circuiter ces instances de discussion pour présenter directement en CFVU leur propres projets, cette ligne de conduite n’allait pourtant pas de soi pour tout le monde.

Dans le même registre, la détermination des règles fixant les futurs emplois du temps comme des MCC a été confiée à des groupes de travail notamment composés de responsables de formations devant présenter leurs propositions au comité de pilotage chargé du chantier de la nouvelle OdF, puis au CFVU.

Autre exemple avec le processus de consultation devant répondre aux demandes de structuration de l’équipe d’archéologie qui a  été conduit, depuis la vice-présidence, dans le souci de transparence, du débat et de l’expression du vote de chacun-e, malgré des pressions en faveur d’une prise de décision par le haut, sous le couvert d’un « politique » à géométrie variable.

La construction de la nouvelle offre de formation a été particulièrement difficile en Langues, compte tenu de la profonde imbrication des formations LLCER et LEA, entre autres facteurs. L’écoute des équipes pédagogiques a présidé  à sa réalisation ; tout le temps nécessaire à l’élaboration de maquettes aussi proches que possible des projets des équipes, soutenues par la commission de la pédagogie élargie aux porteurs des nouvelles formations et par le Conseil d’UFR, a été pris. Les recommandations de l’équipe présidentielle n’ont pas toujours été suivies : c’est la volonté exprimée collégialement par les enseignants et enseignants-chercheurs de la composante, par les élus étudiants, enseignants et Biatss du Conseil d’UFR qui a primé dans les décisions, bien que des arbitrages parfois douloureux aient dû être réalisés.  C’est dire si le temps du dialogue et de la concertation ont prévalu.

Un autre dossier qui touche profondément les collègues de l’UFR Langues et Civilisations : celui de l’évolution des statuts des départements et des sections au sein de l’UFR. La ronde de consultations des AG a été lancée par l’actuelle vice-présidente au CA. Les propositions des équipes sont remontées, un document de synthèse a été élaboré en Bureau d’UFR, ensuite débattu et voté par les conseillers élus. Ce qui veut dire que cette évolution, inscrite sur notre programme, est le fruit d’une réflexion collective, du dialogue avec les collègues, du travail des élus.

Etc.

Si une campagne électorale fait feu de tout bois, elle n’autorise ni la diffamation, ni les contrevérités. De quelle conception d’une université pourrait-on se prévaloir avec de telles pratiques ? Cela ne correspond ni à notre éthique ni à notre vision de la gouvernance pour notre communauté.